LE HARCÉLEMENT SCOLAIRE

Qu'est-ce que c'est le harcèlement scolaire ?

Le harcèlement se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Cette violence se retrouve aussi au sein de l’école. Elle est le fait d’un ou de plusieurs élèves à l’encontre d’une victime qui ne peut se défendre.

Lorsqu’un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement.


Les 3 caractéristiques du harcèlement scolaire 🙇🏽‍♂️🙇🏽‍♀️ :

La violence

La répétitivité

L’isolement de la victime


Le harcèlement ✍🏼 scolaire peut être fait pour n’importe quel objet : l’apparence physique, le sexe, un handicap, un trouble de la communication, l’appartenance à un groupe social ou des centres d’intérêts différents.

Malheureusement les risques de harcèlement sont plus grands en fin d’école primaire et au collège.


Si vous êtes victime de harcèlement 💼 scolaire vous pouvez appeler le numéro vert 📞 le 3020 pour signaler et témoigner de votre agression.

N’ayez pas honte 🙈, n’ayez pas peur🙊. C’est grâce aux gens comme vous que le harcèlement peut diminuer 🐵. Vous n’êtes pas seul !!!


À l’école 700 000 enfants sont harcelés. Et ce n’est pas normal !

Des moqueries, des agressions, des gestes déplacés... il faut que cela cesse. C’est pour quoi nous avons décidé d’en parler ! Vous avez des frères et sœurs, des enfants, des neuves et nièces, il faut sensibiliser les gens sur ce sujet pour que le harcèlement s’arrête.


📞☎️ Un numéro le 3020.

NON AU HARCÈLEMENT


Non au harcèlement scolaire 🚫

Mais comment peut on faire pour lutter contre ça ?

Pas facile lorsqu’on subit des 🤐 moqueries verbales ou physique 💼 à l’école. Environ 700 000 élèves seraient affectés par le harcèlement scolaire.

Il faut absolument que les victimes acceptent de parler 🗣 de leur souffrance.


Najat VALLAUD- BELKACEM, ancienne ministre de l’éducation nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche a également créé une journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire : le 5 novembre.

Les victimes peuvent également 📞 appeler le numéro vert : 30 20 qui apporte aussi des solutions juridiques et psychologiques aux familles.

Mais le mieux est d’en parler pour rompre le silence. Il ne faut surtout pas en avoir honte !


En tant que parents : soyez attentifs aux faits et gestes de votre enfants.

En tant que profondeurs : soyez attentifs à vos élèves.

Faut-il remettre l'uniforme à l'école ?

Voici des messages échangés avec une maman ayant une fille de 6 ans. Depuis la rentrée dans une classe mixte CP/CE1, elle se fait embêter par une bande de CE1 à cause de ses vêtements. Rappelons l’importance d’expliquer à nos enfants d’accepter les différences.


*Le prénom a été changé

Les 10 nouvelles mesures pour éviter le harcèlement scolaire👇🏽


Le Lundi 3 juin 2019, le ministre de l’Education nationale et de la jeunesse, Jean-Michel Blanquer, a annoncé 10 nouvelles mesures visant à lutter contre le harcèlement scolaire🙅🏽‍♀️


Inscrire dans le Code de l’éducation le droit des enfants à suivre une scolarité sans harcèlement.

Proposer un programme anti-harcèlement clé en main aux écoles et aux collèges.

Mesurer la qualité du climat scolaire en incluant explicitement le harcèlement dans l’égalisation des établissements.

Former l’ensemble des acteurs à la prévention du harcèlement

Étendre les horaires de la plate-forme « net écoute » dédiée au cyber harcèlement.

Aider les écoles et les établissements via un réseau départemental d’intervention en cas de situation de harcèlement complexe.

S’appuyer sur un comité national al d’experts pour enrichir les contenus diffusés aux perso elles, élèves et familles.

Créer une plateforme nationale pour identifier les intervenants à contacter dans le cadre d’actions d de prévention.

Instituer dès le CP un prix « non aux harcèlement » et lancer une campagne de communication pour les élèves du 1er degré.

Organiser un colloque international en France et prendre l’initiative d’une convention internationale d’engagement des pays contre le harcèlement entre élèves.

⚠️ Appel à témoins ‼️


Nous recherchons plusieurs profils :

Si vous avez été victime de harcèlement scolaire. 📖

Si vous connaissez une personne de harcèlement scolaire et que vous l’avez aidé à prévenir la direction ou les autorités. N’hésitez pas à commenter sous la publication. 📝

Si vous êtes professeur des écoles et que dans votre classe vous avez détecté un cas de harcèlement scolaire, contactez nous par mail ou dans les commentaires. 🖊

Racontez nous votre histoire 👫

“Madame la directrice, Monsieur le professeur, je ne sais pas si vous savez tout le mal que vous m'avez fait. Peut-être que vous vous en fichez. En tout cas vous m'avez causé beaucoup de tort.”

Gabrielle Leblanc, victime de harcèlement

“J’ai été malheureuse dès que le harcèlement scolaire a commencé.”

En maternelle, Gabrielle s’entendait avec l’ensemble des enfants de sa classe mais principalement avec les garçons. Un triste réalité à laquelle elle s’est heurtée. “C'est au primaire que tout a dégénéré, petit à petit, pour atteindre un sommet de mal-être pendant mon année de CM1. L'amitié entre des petites filles était une chose décidément bien compliquée, et qu'il n'y avait aucune solidarité féminine, bien au contraire.”

Passionnée par l’école, Gabrielle est première de sa classe, ses copains la catégorisent comme l’intello. Une étiquette qu’elle n’a jamais voulu qu’on lui impose de force. “C'est vrai que j'adorais apprendre, mais un de mes désirs les plus chers étaient aussi d'être entourée d'ami.e.s véritables, qui tiendraient à moi et avec qui je pourrais passer de bons moments.”

Fille unique Gabrielle à l’habitude d’être entouré d’adultes en dehors de l’école et de ses activités extra-scolaire. Plus habituée à parler à des personnes matures et responsables, elle a du mal à se mêler aux enfants de son âge.

Le début des moqueries

Elle rencontre quelques difficultés lors du CP au CE2, des chamailleries entre copines sur lesquelles elle n’a jamais pu compter, mais il n’y a jamais eu rien de grave selon elle. Rien avoir avec sa classe de CM1. “Au CM1, tout a changé, pour le pire dans mon cas. Nouvelle directrice d'école, nouvel instituteur. A cet âge j'étais une petite fille en construction, et cette année de CM1 est, j'en suis intimement convaincue, une des pires choses qui me soient arrivées pendant mon enfance. Je ne saurais vous dire quelles séquelles cela m'a laissé, ni si cela a encore un impact sur ma vie .”

Toujours en manque de confiance, Gabrielle ressent toujours de l'amertume et de la colère malgré le temps écoulé “cette période m’agite toujours”

Comme beaucoup d’autres enfants et adolescents, la jeune fille a subi du harcèlement scolaire.

“ Le pire dans mon histoire n'a pas été les enfants qui m'ont nuit, mais bien les adultes de l'école qui non seulement, ont laissé faire et ont complètement fermé les yeux. Ils ont en plus envenimé la situation en me montant contre mes parents.” Les seuls à la soutenir et à intervenir dans cette période tendue.

Un mal-être trop lourd à porter

“J'ai ce souvenir d'avoir été malheureuse pendant une grande partie de l'année, dès que le harcèlement scolaire a commencé. J'étais malheureuse mais surtout je n'aimais plus l'école et j'avais peur d'y aller.” Tous les matins Gabrielle angoisse, stresse à l’idée de retourner en cours. Elle n’arrive plus à dormir, se sent abandonné par les adultes qui l’entoure et ferment les yeux sa détresse.

De nature gentille, même un peu trop, elle se laisse marcher sur les pieds, se fait avoir tout le temps, et ne se défend pas. “Attaquer l'autre pour se défendre en essayant de trouver ses failles et de lui faire de la peine ce n'était pas pour moi.”


“Je me vois à l’école, dans la cour de récréation, avec deux filles, deux sœurs, me hurlant dessus : « T’es une mythomane, t’es une mythomane ! » gratuitement, sans contexte autre que la volonté de me blesser.”


Gabrielle commence à subir des violences verbales répétées. Elle commence à ressentir un mal-être permanent “Je me sentais mal, si mal, que je pleurais à chaudes larmes, au beau milieu de la cour de récréation.” Des enfants étaient groupés vers elle, mais en la voyant pleurer, se demandaient ce qu’il se passait et semblaient animés dans un premier temps de bonnes intentions. Gabrielle entouré, se sent piégé lorsque les enfants commence à pousser des cris de dégoûts à son égard.


“ Je ne comprenais pas ce qui se passait, et c’est alors que je me suis rendu compte que je saignais du nez. Je ne m’en étais pas aperçue car le sang était chaud, tout comme les larmes qui dégoulinaient le long de mon visage.”


Durant un cours la petite fille est au premier rang sous le nez de son professeur et subit une moquerie d’un camarades de classe. Gabrielle pleure. “Je pleurais sous son nez, cette ordure m’a vue, et a continué son cours comme si de rien n’était. Pas un mot, pas une proposition que je sorte quelques instants, rien.”


Du harcèlement à répétition


Lorsque Gabrielle ouvre son carnet de brouillon elle voit qu’un élève de sa classe à inscrit “NTM”. Elle montre alors l’insulte à son professeur. "Il avait vu comme moi l’élève qui avait écrit cela. Il lui a donc demandé pourquoi il avait écrit ça dans mon cahier, que c’était très méchant, qu’il ne fallait pas faire ça. Le petit a répliqué que ce n’était pas ce qu’il croyait, que NTM voulait dire « Nettoie Ta Maison ».” Le professeur n’a pas réagi de la façon dont Gabrielle le souhaitait et à juste demandé à son camarade de s’excuser. Aucunes punitions, aucunes répercussions.


Un matin Gabrielle arrive à l’école, K-way en main, et se fait méchamment accueillir par une ronde enfantine. Les filles de sa classe demande à voir son imperméable, Gabrielle refuse. De force, elles lui prennent des mains et cours le cacher dans la cour de récréation. “Je suis donc allée voir la directrice, pour lui exposer ma situation. Je n’en pouvais plus, c’était en quelque sorte la goutte d’eau qui faisait déborder le vase, je voulais qu’on me restitue mon K-way. La directrice m’a dit prendre note de la situation, m’a demandé qui était concerné, et m’a fait retourner en classe.”


Plus tard dans la journée, les petites filles sont toutes envoyé dans le bureau de la directrice ainsi que Gabrielle. “Elle nous a donné à chacune une feuille de papier et un stylo, et nous a demandé d’écrire notre version des faits. Je n’en revenais pas…”.


À la fin des cours, la directrice prends la petite fille à ses côtés, pour chercher avec elle son K-way. “Les filles quant à elles ont pu rentrer directement chez elles. Je n’en revenais pas. Au bout d’un moment, j’ai dit à la directrice que je devais y aller, que la dame qui venait me chercher le soir allait s’inquiéter en ne me voyant pas arriver. Elle s’est alors énervée après moi en me disant qu’on ne partirait pas tant qu’on n’aurait pas retrouvé mon Kway.”


Les mots de trop...


Suite à l’incident, la directrice convoque Gabrielle et lui propose de rencontrer une psychologue une à deux fois par semaines. Aucunes limites n’étaient posé pour les enfants qui harcelaient la victime.


“Ma mère a rencontré la directrice suite à cet incident, et celle-ci en est venue à lui dire qu’elle « ne pouvait pas garantir ma sécurité au sein de l’établissement ». C’en était trop, ma mère et moi sommes allées déposer une main courante à l’encontre de la directrice.”


Aucun soutien physique et moral de la part de ses camarades, Gabrielle se sent de plus en plus mal. “ Je ne leur en veux pas, ce n’étaient que des enfants. Les adultes, eux, auraient dû avoir les capacités de réagir. Car ils voyaient, ils savaient mais ils n’ont rien fait.”


Les parents de Gabrielle décident de la retirer de l’école deux mois avant la fin des cours. Elle finira son année scolaire de CM2, dans une nouvelle école pour un nouveau départ.